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Entamer des travaux dans une maison ou un appartement : des conditions différentes

Pour rendre votre habitation confortable et économique, vous n’aurez d’autre choix que d’entreprendre des travaux d’amélioration énergétique. Qu’à cela ne tienne, c’était dans vos projets. Oui, mais attention ! Selon le type de bien acheté, vous n’aurez pas carte blanche. Dans une maison, vous êtes le seul maître à bord. Vous n’avez pas à obtenir l’aval de votre voisin pour revoir l’isolation, changer les châssis ou encore remplacer la chaudière. De même, vous pouvez effectuer les travaux à votre rythme : en une seule fois ou bien par étapes — la première option étant la plus efficace. Avec un appartement, ce n’est pas pareil ! Vous faites bien sûr ce que vous voulez derrière vos 4 murs, mais pour le reste, vous êtes dépendants des autres copropriétaires. À moins d’opter pour une isolation par l’intérieur — qui vous fera perdre des mètres carrés — vous êtes tributaire de ce qui sera décidé lors de l’assemblée générale. Idem pour la chaudière si l’immeuble est équipé d’un système de chauffage collectif. Lancer des travaux en copropriété est donc beaucoup plus ardu.

Le coût des travaux, une donnée à ne pas sous-estimer

Parmi les passoires thermiques disponibles sur le marché immobilier, il y a certainement de bonnes affaires. Pour les dénicher, vous devrez calculer le ratio décote – travaux. Le coût global — prix d’achat et montant des travaux — doit être inférieur aux prix du marché immobilier.

Pour déterminer si le jeu en vaut la chandelle, vous devrez donc analyser les prix de l’immobilier dans le secteur convoité, évaluer l’état du bien et lister tous les travaux à réaliser. Une fois en possession de cette liste, vous pourrez faire appel à des artisans pour obtenir des devis.

Le coût de la rénovation énergétique est très variable d’un bien à l’autre. Il dépend de :

·         la classe énergétique initiale du logement ;

·         le degré de difficulté de la mise en œuvre des travaux, selon les particularités du logement ;

·         la localisation du bien ;

·         le type de matériaux et leur prix.

L’envolée du prix des matériaux laisse planer une certaine incertitude. Vous connaîtrez le coût de rénovation à l’instant T, mais il peut évoluer de mois en mois. Une donnée qui a son importance si vous comptez rénover par étapes. Pour faire baisser la facture finale, vous pourrez profiter des nombreuses aides à la rénovation mises en place par l’État : MaPrimeRénov’, les aides des fournisseurs d’énergie, etc.

Bon à savoir : Si vous achetez une maison énergivore en 2023, vous pourrez profiter d’un outil très pratique pour estimer le coût des travaux. Les propriétaires devront en effet fournir un audit énergétique lors de la vente. Attention ! Pour l’instant, cette obligation concerne uniquement les maisons et les immeubles en monopropriété.

Les démarches pour obtenir les aides à la rénovation

Comme évoqué ci-dessus, l’État propose des primes et prêts avantageux pour aider les particuliers à financer les travaux de rénovation énergétique. Pour avoir une idée précise du coût final des travaux, vous devrez vérifier celles auxquelles vous avez droit et calculer le montant qui vous sera octroyé. Il n’est pas le même pour tous : il dépend de vos revenus. L’étape suivante sera d’introduire un dossier complet pour chaque aide et d’en suivre l’évolution. Des démarches énergivores ! Notez également que la plupart des aides sont versées après les travaux. Vous devez avancer les fonds. Encore faut-il les avoir… ou pouvoir les emprunter !

Acheter dans le neuf pour allier performance énergétique et économies

Vous l’avez compris, l’achat d’une passoire thermique est loin d’être un long fleuve tranquille. Ferrer la bonne affaire n’est pas suffisant. Et même en rénovant de A à Z, vous n’atteindrez jamais la performance d’un logement neuf. Vous trouvez le prix d’un bien neuf trop élevé ? Sachez qu’avec ce type de bien, vous réaliserez des économies au quotidien. Vos factures de chauffage et d’électricité seront beaucoup moins importantes que pour un bien ancien, même rénové. La raison ? De l’orientation du bâti aux techniques et matériaux employés, tout a été judicieusement pensé lors de la conception pour allier confort et besoins énergétiques moindres. Mais ce n’est pas tout ! Vous épargnerez plusieurs milliers d’euros dès l’achat grâce aux frais de notaire moins élevés, de l’ordre de 2-3 % contre 7 à 8 % dans l’ancien.

Malgré ces avantages, vous n’avez pas les moyens d’acheter un bien immobilier neuf ? Il existe des dispositifs comme le bail réel solidaire pour aider les ménages les plus modestes à acquérir ce type de logement.